Par Gwendal Loisel, 4 octobre 2022.
The Woman King s’inscrit dans les films puissant qui retrace une histoire et une force d’un peuple dans le combat de sa liberté dans les guerres coloniales et leurs ravages sur les peuples africains.

The Woman King retrace l’histoire des Agojié, une unité de guerrières qui protégèrent le royaume de Dahomey au 18e siècle en Afrique de l’Ouest. Ces guerrières que rien ne semble arrêter se confrontent à une guerre avec un peuple voisin. Inspiré de faits réels, The Woman King suit le destin épique de la Générale Nanisca, qui entraîne une nouvelle génération de recrues et les prépare à la bataille.
Un film aux allures guerrières, c’est la première chose à laquelle j’ai pensé en sortant du cinéma. Les musiques qui restent dans la tête, les images spectaculaires, et la vision d’un peuple défendant son territoire à tout prix, se sont les choses que vous allez retenir de ce film au multiples facettes. Il retrace à la fois l’histoire du royaume de Dahomey mais également celui du monde du 18e siècle où la marchandise d’homme était chose commune. Le film retrace les conflits des peuple africains qui, envenimé par les européens, se combattent pour avoir le maximum de profit par la traite négrière.
Le film suit la jeune guerrière, Nawi, après avoir été jeté par sa famille et donné au roi en offrande. Le récit de cette jeune guerrière donnerait presque parfois une vision américaine du héros, détails qui gêne assez dans un film centré sur la culture d’un peuple d’Afrique de l’Ouest, au 18e siècle. On retrouve également cette tendance américaine dans les combats, où la façon de les filmer s’apparente véritablement à n’importe quel autre film de guerre hollywoodien.
“Quitte à faire un film de guerre qui change autant, car mettant en valeur des guerrières, pourquoi ne pas changer la façon de filmer elle-même ?”
En stricte terme cinématographique, le film est une pure splendeur à regarder. Aussi bien dans les images, que le montage ou le son. Tout est au rendez-vous. Des images remarquables, avec une majorité de teintes chaudes qui renforcent le sentiment guerrier. La musique met en valeur les personnages et les combats de façon exceptionnel. C’est une musique qui entraine tout aussi bien les spectateurs que les guerrières dans leur combats. Et enfin, un montage qui malgré son américanisme reste tout de même excellent et agréable à regarder.

Les costumes très remarquables des Agojiés et leur splendeur, mettent en avant la force de ces femmes. Repris de quelques images et illustrations que l’on possède de ces guerrières, on remarque quelques libres interprétations qui ne dénaturent cependant pas leur puissance. L’identité visuelle du film de cette façon est excellente et prouve qu’un héros peut être une héroïne et qui plus est de couleur permettant à des enfants du monde entier de pouvoir s’identifier à ces guerrières.
Le jeux des actrices appuie largement mes propos jusqu’à présent. C’est un jeux qui appuie à la fois la férocité et l’amour que les guerrières portent entre elles. Je pense notamment à l’actrice Viola Davis qui incarne la générale Nanisca et qui joue les émotions avec justesse sans trop en faire.
Ce film est un exemple du mouvement qui depuis quelques temps surgit dans le cinéma hollywoodien, qui est celui de la diversification des personnages principaux. Enfin, ils ne sont plus tous blanc et tous homme. Ce film s’inscrit dans ce mouvement de libération, et également de présentation d’une autre culture au monde entier. Le film réussit sur ces points parfaitement. C’est pourquoi je recommanderais à tous d’aller le voir tant qu’il est encore temps, pour profiter de tout les aspects de ce film et d’en ressortir plus riches qu’avant.
Gwendal Loisel, 4 Octobre 2022

Titre : The Woman King
Réalisation : Gina Prince-Bythewood
Scénario : Dana Stevens
Chef Opérateur : Polly Morgan
Acteurs principaux : Viola Davis, Thuso Mbedu, Lashana Lynch…
Note du rédacteur :

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